1. Flash pour le on-line
ou le off-line ?
Lorsque Macromedia rachète
le logiciel FuturSplash en 1996 pour sortir Flash, cest
dans loptique dajouter à son catalogue de logiciels,
un produit destiné à réaliser des animations
(pas très interactives à lépoque).
Elles sont ensuite intégrées dans des pages HTML.
La société avait lambition dimposer
un standard ce qui est devenu réalité aujourdhui.
Avec Flash 3.0, le logiciel devient au multimedia on-line ce que
Director représente pour le off-line. Le logiciel standard.
"On est
jamais aussi bien servi que par soi-même". Cest
sûrement sur ce principe que Macromedia a décidé
de rendre compatible* ces deux produits, il est donc possible
dintégrer des fichiers Flash dans Director mais linverse
nest pas possible (les fichiers Flash doivent garder leur
atout, le poids, ce qui ne serait plus le cas si des fichiers
Director devenaient "importables" dans Flash).
Aujourdhui un paradoxe
commence à remettre en question la position de chacun.
Director 7.0 est orienté web afin de publier sur Internet
des animations DCR (format denregistrement des fichiers
Director à des fins Internet) lorsquelles ne sont
pas trop chargées de médias. Flash 4.0 présente
un tel degré dinteractivité quil est
capable de réaliser des CD-Rom. Il est effectivement plus
simple et plus abordable que Director. Certains" anciens utilisateurs"
de ce logiciel avaient décidés dabandonner
la production car linterface de Director est devenue au
fur et à mesure des versions de plus en plus impressionnante.
Un certain nombre de ces derniers se tourne vers Flash 4.0
Comment vont se positionner
ces deux produits sur le marché du multimedia ? Conçu
à lorigine pour le web, Flash devient un logiciel
complet et complexe, qui ne se limitera pas au marché du
on-line.
* Compatibilité :
(Flash 2 Director 6.5) ( Flash 3 Director
7.0) (Flash 4.0 Director 7.02)
2. Du vectoriel.
On distingue deux types de
dessin en informatique. Le dessin vectoriel et le dessin
bitmap. Flash fait appel au premier.
Principe : Le vectoriel
consiste à déterminer des formes à base de
calculs de segments (à la différence des logiciels
faisant appel au bitmap). Des droites et des courbes facilitent
la réalisation et la modification de formes réalisées
en vectoriel.
Avantage : Le vectoriel
est très utilisé en graphisme (Illustrator dAdobe,
Freehand et Fireworks de Macromedia, pour ne citer queux,
travaillent en vectoriel). Le poids de ce type de fichiers est
ainsi très léger. Les dessins vectoriels peuvent
être agrandis et réduits sans pixelisation.
Inconvénient :
Pendant près dun an, une polémique a été
alimentée par ce type darguments. "Je ne veux
pas des fichiers Flash dans ma page HTML car tout le monde na
pas le plug-in Shockwave pour lire les fichiers swf". Aujourdhui,
les navigateurs et les OS des ordinateurs installent par défaut
le plug-in Shockwave. Si quelquun ose encore vous tenir
ce genre de propos aujourdhui, vous pouvez lui rétorquer
quil y a aussi des gens qui nont pas leau courante
chez eux ni lélectricité. Vous nêtes
pas responsable de ces gens là. Les plaques de marbre et
le burin avaient un certain charme mais ils ne sont plus dépoque !
3. Introduction
En toute logique, ce chapitre devrait se
trouver à la fin de ce livre en ligne mais il a été
décidé de le placer au début pour que vous
en connaissiez son existence très rapidement. De plus certains
conseils vous éviteront de tomber dans quelques pièges
classiques. Nhésitez donc pas à venir relire
de temps en temps ces quelques lignes.
Mon métier consiste en bonne partie
à apprendre les logiciels pour les enseigner. En tant qu'enseignant,
mon cerveau est donc habitué à une certaine logique
de découverte des logiciels et pourtant... La première
fois que jai installé Flash 2.0 sur ma machine, je
nai pas tenu plus de 10 minutes. Ne réussissant pas
à comprendre la logique et la philosophie du logiciel,
jai jeté de colère à la corbeille,
le dossier comprenant lapplication et jai rangé
le CD dans mon tiroir. Quelques mois plus tard une deuxième
tentative a abouti au même résultat. La troisième
a été la bonne mais cela na pas été
sans mal. Armé de patience, aidé par le tutorial
du logiciel, bien conçu mais pas toujours bien pensé,
jai dû passer des semaines avant de maîtriser
le programme.
Connaissant les pièges dans lesquels
tout le monde tombe, je vous propose donc avant de démarrer
la lecture de ce livre, de vous présenter la philosophie
du logiciel accompagnée dune méthodologie
de travail reposant sur des points essentiels. Voyons cette analyse.
4. Conseils
Enregistrer son travail :
Dès la création dune
nouvelle animation, il est indispensable denregistrer son
document pour deux raisons : il est toujours plus prudent de travailler
sur un document que vous sauvegardez au fur et à mesure
de votre progression dans lanimation et un fichier supplémentaire
se créera automatiquement dès la première
lecture dans le même dossier que votre animation. Il est
donc indispensable de lenregistrer.
Affichage en mode " Zone de
travail " :
Vous aurez très souvent besoin de
placer des objets en dehors de votre scène. Dans Flash
3.0, il était indispensable de passer dés la création
dune nouvelle animation dans ce mode. Avec la version 4,
vous êtes déjà dans le bon mode mais sil
vous arrive de ne pas voir les objets que vous placez à
cheval sur la scène, sélectionnez la commande " Zone
de travail " (Work area) dans le menu "Affichage"
(View).
Des bibliothèques trompeuses :
Tous les composants de vos animations se
retrouveront au même endroit appelé la "Bibliothèque".
Si vous lisez parfois Librairie au lieu de Bibliothèque,
sachez quil sagit de la même chose . La
confusion provient de la traduction du terme dorigine "Library"
qui a été traduit par " Bibliothèque "
et non "Librairie". Attention : Chaque animation
possède sa propre bibliothèque et elle saffiche
automatiquement à lécran à l'ouverture
d'un document. Elle ne se fermera que si vous la fermez ou lorsque
vous quitterez le logiciel. Si vous avez donc une animation et
sa bibliothèque ouvertes au moment où vous créez
une nouvelle animation, sachez que la bibliothèque que
vous avez sous les yeux et celle de lanimation qui se trouve
derrière celle que vous venez de créer. Il faut
que vous ouvriez vous même la bibliothèque de cette
nouvelle animation. De cette façon, vous pouvez avoir plusieurs
bibliothèques ouvertes pour une animation mais une seule
y est rattachée.
Vos objets doivent être des symboles :
Si vous importez ou vous créez un
"objet" dans votre animation, tant que vous ne lavez
pas transformé en symbole, il ne figurera pas dans la bibliothèque
et son utilisation restera limitée. Cest pourquoi
il est fortement conseillé de transformer tout ce que vous
faites en symbole.
Attention : Retenez bien la touche de
fonction F8, elle va souvent vous servir, cest elle qui
vous permettra de transformer une sélection (import sélectionné,
un dessin sélectionné
) en symbole.
Les movie clips ne sont visibles quen
mode de prévisualisation :
Vous utiliserez dans vos animations des objets
animés appelés "Movie clip". Ces derniers
ne sont malheureusement visualisables quen effectuant le
raccourci clavier Commande-Entrée (Mac) CTRL-Entrée
(Windows) et non Entrée uniquement.
Quelle taille de scène choisir ?
Vous devez uniquement respecter le rapport
du format que vous voudrez obtenir. La taille en elle-même
na pas dimportance, car vous pourrez lire plus loin
dans ce livre que Flash fonctionne en vectoriel ce qui permet
dagrandir ou rétrécir la scène sans
perte de qualité.
Des images clés au lieu dimages
multiples :
Lorsque vous aurez besoin de créer
une animation (objet en mouvement), ne soyez pas tenté
de créer différents symboles dans différentes
tailles ou différentes positions ou encore à différents
endroits, Flash est un logiciel conçu pour ça. Lisez
attentivement le chapitre sur les images clés.
Un symbole par calque ?
Dans certains cas vous naurez pas le
choix, il faudra que vous nayez quun symbole sur un
calque. En revanche, lorsque vous placez sur la scène des
objets faisant partie dun même "niveau"
(un décor composé de deux ou trois symboles) placez
les sur un même calque.
Nommez vos calques :
Vous découvrirez très vite
quune animation comporte de nombreux calques dans la Timeline,
cest pourquoi il sera indispensable de les nommer. Le risque
de confusion est en effet très grand sils sappellent
tous, calque x ou calque y, etc
Affichage 100 % ou plein écran :
Vous serez amené au cours de votre
travail à zoomer sur différentes parties de votre
scène. Prenez lhabitude dès à présent
de double-cliquer sur loutil de la loupe ou de la main pour
récupérer votre affichage à une taille réelle
ou une taille écran.
Symboles ou occurrences :
Ne confondez pas les deux termes. Un symbole
est un élément de votre animation qui se trouve
dans la bibliothèque. Limage de ce symbole sur la
scène sappelle une occurrence. Il en effet possible
de placer plusieurs occurrences dun même symbole sur
la scène sans que vous ayez besoin de dupliquer le symbole.
Le symbole se trouve donc dans la bibliothèque
et loccurrence est une représentation du symbole
sur la scène.
En conclusion comment dois-je donc my
prendre ?
- Réfléchissez à ce
que vous voulez faire, écrivez sur papier ce que vous
souhaitez faire. Larborescence de votre animation, les
impératifs et contraintes ainsi que les différents
composants.
- Lorsque cette étape est réalisée,
créez une nouvelle animation.
- Définissez la largeur et la hauteur
ainsi que la couleur de la scène et la vitesse de déplacement
de la tête de lecture.
- Enregistrez votre animation.
- Affichez la bibliothèque
et les autres palettes et organisez la position de chaque palette
à lécran. Evitez ensuite de déplacer
vos palettes afin que vous ne perdiez pas votre temps à
les chercher.
- Importez ou créez les différents
composants de votre animation.
- Dans le cas où vous avez besoin
de créer des boutons, préparez éventuellement
dabord les graphiques et/ou clips qui seront utilisés
pour le bouton.
- Créez le nombre de scènes
dont vous estimez avoir besoin, nommez les et enregistrez à
nouveau votre travail.
- Vous pouvez commencer à créer
vos calques avant de placer sur la scène les différents
symboles.
- Placez les actions sur vos boutons au
fur et à mesure ou à la fin de votre travail.
- Pensez à tester votre animation
par Commande-Entrée (Mac) CTRL-Entrée
(Windows) et non Entrée.